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Le Château du Loch Leven et la Dernière Reine d’Ecosse (2ème partie)

Écrit par: Stephen Rossiter
Publié: 13th August 2017, dernière mise à jour: 6th February 2018

Pour lire le début

 

Un an plus tard, le roi de France mourut et Marie devint l’épouse du nouveau roi de France. Son pouvoir semblait être établi en tant que Reine d’Ecosse et de France. Malheureusement, le règne de François ne dura que 17 mois. De santé fragile, il mourut suite à une infection à l’oreille en 1560. De plus, Marie de Guise, la mère de Mary, régente d’Ecosse,  mourut la même année. En 1561, Mary Stuart tout juste majeure et en deuil, prit le trône écossais sans mari ni mère.

Elle retourna dans une terre de réformes et de protestantisme généralisé parmi ses nobles. Une situation délicate pour une jeune reine de 18 ans élevée sous la religion catholique. John Knox, un prédicateur protestant vociférant qui avait une grande influence sur le peuple écossais, était férocement opposé à la reine. La religion de Mary était un anachronisme, et sa cour de style Renaissance française, remplie d’artistes et d’écrivains d’avant-garde, semblait extravagante et ridicule. L’Écosse se dirigeait dans une voie bien plus austère que cela.

John Knox pendant un discours à Saint Andrews

Mary ne souhaitait pas que sa religion soit une cause de conflit dans son pays. Elle percevait l’intérêt d’un compromis et accepta de reconnaître le Protestantisme en Ecosse à la condition qu’elle puisse continuer dans sa foi catholique à titre personnel. Malheureusement ce type de compromis avait peu de chance de réussite, surtout en ratifiant des projets de loi au parlement interdisant aux prêtres catholiques de pratiquer publiquement leurs sermons tout en assistant à titre privé à une messe. Cela transpirait l’hypocrisie et les fervents de John Knox surent en tirer parti.

Puis Mary vécut un second mariage désastreux avec son cousin Lord Darnley en 1565. Elle semblait amoureuse. Il était grand, élégant, et son charisme fit chavirer Mary. Pour des raisons de consanguinité, leur union était interdite car ils étaient cousins germains. Même la reine Elizabeth tenta de la dissuader mais Mary n’en tint pas compte. Contre l’avis de tous, elle s’engagea. Peut-être par solitude.

Lord Darnley

 

Au début, tout semblait aller pour le mieux malgré quelques grondements à la cour. Mais Marie s’était trompée sur le personnage. Darnley n’était pas fiable. On le voyait dans les rues Édimbourg accompagné d’autres jeunes nobles à la recherche de femmes. Immature et pétulant, il n’était pas un compagnon convenable pour une reine. Comme Mary avait accordé initialement le titre de roi à son mari, elle regretta rapidement son imprudence. Elle lui refusa la couronne matrimoniale et la fureur de son mari entraîna leur éloignement.

On dit que Darnley complota pour tuer l’un des courtiers favoris de la reine, David Rizzio, poussé par d’autres nobles qui voulaient qu’il reçoive sa couronne. Ils inventèrent une histoire d’adultère pour le convaincre d’agir. Rizzio fut entraîné hors de la présence de la reine pour être violemment poignardé dans le couloir de la chambre de Mary. Elle pensa qu’elle était la cible de ce crime et se rapprocha de Darnley ; ils se réconcilièrent et s’enfuirent ensemble d’Édimbourg. Mary était enceinte de 6 mois de l’enfant de son mari.

Marie donna naissance à un fils, le futur James VI d’Ecosse et I d’Angleterre. Peu de temps après, Darnley fut assassiné dans de mystérieuses circonstances qui n’ont, à ce jour, pas été résolues.

 

Le comte de Bothwell

Dans cette même période, Marie jeta son dévolu sur le Comte de Bothwell qui joua un rôle important dans la recherche des assassins de Rizzio. Bothwell était le héros du jour et avait su prouver sa loyauté envers la reine. Bothwell mit rapidement à profit son statut. Il demanda à un groupe de nobles écossais influents de signer un document approuvant son union avec Mary et fit sa demande en mariage.

Au début, elle refusa. Il était impliqué dans le meurtre de Darnley et tant qu’il n’était pas disculpé, elle ne pouvait pas avoir de lien avec lui.

Pourtant il n’abandonna pas et on pense qu’il usa de séduction jusqu’à ce qu’elle cède. Apparemment, c’était un homme à femmes qui laissa des cœurs brisés dans l’Europe entière. La séduction (certain parlent de viol) compromit Mary. Elle dut l’épouser pour sauver la face, mais elle fut vue comme une femme déchue. La rumeur de son mariage avec le meurtrier de son mari se répandit. En une nuit, Bothwell perdit le soutien des nobles.

C’est alors que le comte de Moray, fils illégitime de James V, lui força la main et avec une armée grandissante de partisans pour le roi enfant, il fit arrêter Mary et l’emprisonna au château de Lochleven. Suite à tout ce stress, Mary fit une fausse couche et perdit les jumeaux dont elle était enceinte. Affaiblie et rendue malade par tout le sang perdu, elle fut forcée de signer son abdication en faveur de son fils James. Elle ne revit jamais  son fils alors âgé de 10 mois. Bothwell fut chassé du pays. Il s’enfuit en Norvège où il tomba fortuitement sur des proches d’une femme qu’il avait abandonnée. Il fut jeté dans une prison lugubre où il mourut à moitié fou et souffrant de la gangrène. Une fin bien triste pour le séducteur de la reine.

Mary réussit à se sauver à deux reprises du château de Lochleven ! La première fois, elle fut retrouvée et ramenée, mais la seconde fois fut une réussite et elle commença à monter une armée de partisans. Elle fut heureuse de voir que le peuple écossais l’aimait encore. Son armée combattit celle du comte de Moray à la bataille de Langside, qui est  maintenant Glasgow. Malheureusement, l’armée de Mary perdit la bataille.

Accompagnée de ses serviteurs, Mary galopa hors du champ de combat vers le château de Terregles à Dumfries. On la pressa de partir en France où elle avait encore des amis puissants. Si elle avait suivi ce conseil, son histoire se serait peut-être mieux terminée. Mais elle insista pour voguer jusqu’en Angleterre afin de demander l’appui de sa cousine Elizabeth, un plan insensé… Elizabeth la garda en captivité pendant 18 ans et avec l’aide de Sir Francis Walsingham s’arrangea pour concocter suffisamment de preuves de trahison pour la faire décapiter en 1587.

 

Marie Reine d’Ecosse, son masque mortuaire

 

On dit que Marie était belle et charismatique. Beaucoup d’hommes tombèrent sous son charme. Elle était très instruite, bonne oratrice et aurait pu être  une reine juste et équitable dans d’autres circonstances. Mais son règne a été bouleversé par des temps changeants, des nobles ambitieux et de mauvais choix amoureux. Le château de Lochleven fut sa dernière demeure sur le sol écossais.

Son fils James ne connut jamais sa mère et fut élevé par des protestants qui le persuadèrent qu’elle était une réprouvée et un tyran. On dit qu’il prit possession de toutes ses lettres prolifiques, et on peut seulement imaginer qu’à leur lecture, il découvrit Mary. Quand il monta sur le trône d’Angleterre quelques années plus tard, James I fit déplacer son corps à l’abbaye de Westminster pour prendre place parmi les autres monarques britanniques, dans un tombeau de marbre qui reste aujourd’hui l’un des plus luxueux de la cathédrale.

La tombe de Mary Queen of Scots


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Écrit par: Stephen Rossiter


Commentaires pour cet article

  • Fatima Hadji
    29/10/18 - 20:21

    C’était très intéressant sa ma fait à prendre beaucoup de chose sur Mary et j’ai aussi pu voir la série reign quil parler le la reine Mary sa mà beaucoup hému quand j’ai su qu’elle était décapité par sa propre cousine et elle n’a jamais pu voir son chère fils que à l’âge de 10 mois

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