Écrit par: Stephen Rossiter
Publié: 30th April 2020
T’écrire devient mon petit rituel et j’espère retranscrire au mieux mes aventures dans ce pays unique qu’est l’Écosse. Est-ce que tout se passe bien en France ? Ne t’angoisse pas trop, fais moi confiance, je ne lâcherai rien !
Ici, j’ai pris mon mal en patience, telle une chenille grimpant l’Himalaya. J’attendais cette maudite lettre qui me dirait où trouver mes parents. Chaque jour, je reportais le départ. J’ai tenté de rassembler des indices mais rien : les gérants de l’hôtel ne savent rien et les employés sont tous irréprochables. Dommage. Inspecteur Bobby est resté bredouille.
Puis, je me suis dit que je devrais aussi m’aérer l’esprit et profiter des beautés de la ville de Glasgow, avant de partir. Comme prévu, j’ai été au Rawlings : Love to Eat. J’y ai mangé de délicieux scones (4a) et de fabuleux desserts ! J’ai aussi goûté, lors de mes excursions, de nombreuses spécialités telles que le stovies, le haggis ou le petit déjeuner traditionnel du dimanche matin. Je ne me doutais pas de la richesse de la cuisine écossaise. On m’a d’ailleurs vivement conseillé de goûter ce bœuf Angus originaire d’Aberdeen. Peut-être irai-je faire un tour dans cette ville fascinante…
Assez parlé de nourriture, tu dois être en train de lécher ma lettre en espérant trouver des saveurs écossaises ! Loupé !
Haggis écossais
Je n’aurais pas été moins discret avec l’étiquette «touriste» collée au milieu de mon front. Au fur et à mesure de mes promenades, j’ai découvert une richesse culturelle (4b) insoupçonnable. Cela m’a permis de faire le point et d’avoir l’esprit plus vif chaque jour. Je me suis malgré tout tordu la cheville en observant, tout en marchant, la cathédrale omniprésente et je me suis tordu l’oeil en suivant du regard les jolies écossaises déambuler ostensiblement devant mon regard totalement innocent et désintéressé. Et outré.
Chaque jour, tel un prisonnier, je dessinais un trait sur une feuille que j’avais laissée sur la table d’entrée de ma chambre d’hôtel.
Deux jours passèrent, puis quatre, puis six…
Deux semaines plus tard, je bouillonnais. J’avais découvert en Glasgow ce qu’on peut avoir de meilleur dans une ville d’envergure mais je ne pouvais plus attendre. Il me fallait prendre une décision. Alors que je sortais d’un magasin de confiseries, mon péché mignon, j’ai percuté assez lourdement un individu, qui s’avéra être une femme. Elle ramassait rapidement ses documents tombés par terre. Tata, j’ai tenté de m’excuser en Anglais mais elle m’a vite repris en français en précisant que mon accent ne laissait aucun doute sur ma nationalité. Elle est partie de mon champs de vision aussi vite qu’elle y était entrée ! Mais le plus important n’est pas là : quand j’ai repris mes esprits, j’ai remarqué un papier par terre qui appartenait certainement à ma « victime ». Le hasard voulut, qu’elle se rendait à Édimbourg. J’ai donc décidé de conserver ce document, juste au cas où.
Glasgow
Quand je suis rentré à l’hôtel, j’avais la ferme décision de décider quelque chose fermement ! C’est dire si ma décision était décidée ! J’ai alors découvert le mot tant espéré. Je te le copie tel quel !
voici le lieu exact où se trouvent vos parents. L’attente a été longue et j’en suis désolé. Merci pour votre confiance et votre patience.
Le lieu est : Albyn Townhouse situé au : 16 Hartington Gardens, Edinburgh EH10 4LD, Royaume-Uni.
Ne tardez pas.
Le zeste têtu. »
J’ai aussitôt réservé un ticket de train pour Édimbourg, Écosse, à la fois soulagé, impatient et un peu nostalgique. Glasgow est une ville si particulière. Elle marque chaque personne qui l’observe réellement. Il y a même des expressions (4c) liées à la ville. Comme tu as vu, je t’ai accompagné la lettre d’une photo de moi, goûtant des Soor Plooms à la confiserie ! Un vrai délice !
Ton Bobby.
PS : Au guichet, quand on a vérifié mon identité, l’homme a souri. Mon nom fait toujours cet effet. Il faut que je parle de tout cela avec papa, une bonne fois pour toutes.
Le scone est un petit pain, ou cake lorsque l’on ajoute du sucre. Ils sont d’origine écossaise et sont devenus populaires bien au-delà du Royaume-Uni.
Voici les ingrédients de base du scone :
Ils peuvent être sucrés ou salés et contiennent généralement du fromage ou des fruits. En Écosse, on a l’habitude de manger les scones de pommes de terre lors du traditionnel petit déjeuner.
Riverside Museum, Glasgow
Il y a beaucoup de choses à voir à Glasgow, voici une petite liste non exhaustive de ce que Bobby a visité pendant deux semaines :
A noter que beaucoup de musées sont gratuits !
Necropolis, Glasgow
Et maintenant passons à table ! Voici les lieux où Bobby a mangé :
Et les pubs ? (Bobby ne boit pas, je vous le rappelle !)
Il y en a tant mais vous pourrez jeter un œil à :
Et tant d’autres ! Il existe même un tour de pubs de Glasgow que l’on peut faire en métro.
Burrell Collection, Glasgow
Cette échelle a été créée par G. Teasdale et B. Jennet à l’institut de neurologie de Glasgow au sujet des traumatismes crâniens : c’est un indicateur de conscience directement lié à la gravité d’un coma.
L’échelle va de 15 (personne consciente) à 3 (coma profond).
Le sourire de Glasgow (ou de Chealsea) est une cicatrice causée par l’élargissement au couteau de la bouche de la victime jusqu’aux oreilles. La pratique est réputée venir de Glasgow puis s’est étendue dans d’autres villes du Royaume-Uni.
L’acteur Tommy Flanagan, depuis une agression en Écosse, a le sourire de Glasgow.
L’effet Glasgow est un phénomène inexpliqué désignant la mauvaise santé et la durée de vie plus faible de la population de Glasgow par rapport aux reste du Royaume-Uni et de l’Europe. Le niveau de vie n’explique pas ce phénomène.
Plusieurs hypothèses ont été proposées pour l’expliquer, telles que la carence en vitamine D, les hivers froids ou un niveau élevé de stress, mais aucune n’a été validée pour le moment.
À très vite pour le cinquième épisode du Voyage en Écosse de Bobby ! En attendant n’hésitez pas à découvrir la page Facebook de Nicolas
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